Quinze ans

Publié le par Vigilance

 

vrz.jpgQuinze ans c'est une durée "magique" en Varésie, celle que l'on retrouve régulièrement dans la bouche de notre bon maire.

CVV - revue décembre 2008-copie-1Souvenez-vous : c'était en 2008. La majorité municipale venait de voter une hausse massive des impôts. Le lendemain, nous recevions dans nos boîtes aux lettres la revue municipale de décembre intitulée "Spécial Fin d'année". Au centre (pages 12 et 13) une interview de Robert Varese et déjà ce qui allait devenir son antienne : "un manque cruel d'investissements courants  depuis une quinzaine d'années...". (Pour les nostalgiques, sur simple demande, nous vous adresserons la version numérique de ce numéro d'anthologie, hélas disparu du site internet de la commune).

Depuis, à de nombreuses reprises, le maire a enfourché ce leitmotiv, allant jusqu'à évoquer en conseil municipal "un déficit d'investissement depuis 15 ans" (sic !).

Plus récemment lors de la séance du conseil du 17 mars 2011, le maire a dénoncé à propos du budget de l'ACAL, dans une de ces diatribes dont il a le secret : "...qu’on ne peut laisser filer une inflation des associations entre autres telle qu’elle a été vécue sur les 15 dernières années, c’est impensable, c’est insoutenable..."  Pour un compte-rendu in-extenso, nous suggérons de consulter le fort intéressant "Verbatim" de Michel COUDERT.

Plus loin dans son intervention il a également mis en cause l'USV, la MJC, toutes ces associations qu'il encensait dans son éditorial de février (voir notre article précédent).

Comment peut-on à la fois dénoncer un "déficit d'investissement" pour justifier les hausses d'impôts et stigmatiser les subventions aux associations réalisées pendant la même période ? Le maire croit-il donc que les associations ne représentent pas un  investissement ?

BodinLa réponse est probablement que ni le maire ni son équipe n'ont jamais lu Jean Bodin. Contemporain de Michel de Montaigne, Jean Bodin est né en 1529. Philosophe et théoricien politique, il influença l'histoire intellectuelle de l'Europe par la formulation de ses théories économiques et de ses principes du « bon gouvernement ». On lui doit la maxime qui illustre le mieux notre tribune d'aujourd'hui.

"Il n'existe de richesses que d'hommes".

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