Durable, vous avez dit durable...

Il y a dix ans se mettait progressivement en place le tri sélectif, imposant aux communes de traiter différemment le verre, les plastiques, papiers et cartonnages et le reste.

L'intérêt de cette politique et son bilan économique prêteraient à débat.

Une chose est certaine : "Plastic Omnium " et ses concurrents ont bénéficié de la mesure. D'autant que, frileuses, la plupart des communes ont préféré louer les bacs en plastique plutôt que de les acheter.

Dix ans plus tard, le résultat est clair : celles qui ont loué ont déjà payé deux à trois fois le prix des bacs.

Au Vésinet, fort de l'expérience de quelques communes soeurs, précurseurs, on avait adopté pour les déchets végétaux des sacs en papier. 

La gestion des ordures étant tombé dans l'escarcelle de la C.C.B.S., sous l'impulsion des fabricants celle-ci a décidé de remplacer ces sacs en papier, biodégradables, par de lourds et encombrants bacs en plastique que nous venons de recevoir.

Nul doute que les fabricants aient à y gagner. Les citoyens, les budgets et l'écologie c'est nettement moins sûr. D'autant que là encore la C.C.B.S. ne semble pas avoir retenu la solution de l'achat et nous paierons donc ces bacs plusieurs fois.

En cette semaine du Développement Durable, au-delà de l'aberration économique et de l'intérêt esthétique questionnable, regrettons que le Premier Vice-président (par tirage au sort) de la C.C.B.S., en charge du développement durable, ne se soit pas demandé s'il était durablement raisonnable de faire fabriquer des bacs en plastique.

Manifestement avec Robert Varese aux commandes le développement durable relève du gadget ou de la boutade, comme ce clin d'oeil trouvé en page de couverture d'un quotidien.